“L’expression “société de cour” a été forgée par le sociologue allemand, Norbert Elias, pour désigner la forme de pouvoir exercée par les monarques de plusieurs pays européens au XVIIe et XVIIIe siècle” (France Culture)
Éditeur | Flammarion |
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Année | 1985 |
Pages | 330 |
Taille du fichier | 16.3 MB |
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La société de cour constitue un dispositif central dans la modification des sensibilités et des comportements de l’homme occidental au XVIIe et au XVIIIe siècles: C’est en son sein que s’élaborent les nouvelles relæ tions entre les hommes, partant de nouvelles règles de comportement. Comme dans un laboratoire, s’y expérimentent le contrôle de soi et l’observation d’autrui, la maîtrise des émotions immodestes et des mouvements spontanés, la régulation de l’économie pulsionnelle, une définition plus exigeante de la pudeur. La société de cour, de par ses contraintes et ses règles façonne une nouvelle structure de l’affectivité individuelle, un nouvel habitus psychique.
Sa fonction historique est paradoxalement double. Elle fonde et affirme une distinction, celle qui sépare à l’homme de cour du vulgaire. Mais la Cour, tout en préservant la spécificité minoritaire d’un style de vie, est aussi le point d’où se transmettent les nouvelles conduites, qui vont s’étendre aux autres couches de la société.
Cette édition comporte pour le première fois l’Introduction, Sociologie et Histoire, inédite en francais Œuvre majeure de Norbert Elias, La Société de Cour retrouve ainsi son intégralité originale.
Préface de Roger Chartier
La cour princière de l’ancien régime ne pose pas moins de problèmes aux sociologues que les autres formations sociales, telle la société féodale ou la société citadine, qui ont déjà fait l’objet d’études sociologiques approfondies. Les cours princières réunissaient des centaines, parfois des milliers de serviteurs, de conseillers, de séides de rois qui croyaient gouverner leur pays en maîtres absolus et de la volonté desquels dépendaient dans une certaine mesure et dans certaines limites, la destinée, le rang, l'entretien, l’ascension ou la chute de tous ces hommes.
Ils se trouvaient liés les uns aux autres par d’étranges contraintes qu'ils exerçaient ou subissaient. Un ordre hiérarchique plus ou moins rigide, une étiquette minutieuse leur servaient de lien. La nécessité de s’imposer et de se maintenir au sein d’une telle formation sociale leur donnaït un caractère particulier, celui de l’homme de cour. Quelle était la structure du contexte social au centre duquel une telle formation a pu surgir?
Titre | La société de cour Norbert Elias |
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Auteur | Norbert Elias |
Éditeur | Flammarion |
Date | 1985 |
Pages | 330 |
Pays | France |
ISBN | 2080811444 |
Traduction | Pierre Kamnitzer et Jeanne Etoré |
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